AVANT-PROPOS
La problématique abordée dans ce mémoire s’inscrit dans une réflexion plus large sur la souveraineté culturelle du Québec à l’ère du numérique, un enjeu crucial à l’intersection des dynamiques technologiques, politiques et culturelles influencées par les plateformes transnationales du numérique. Cette réflexion trouve son origine dans une interrogation sur les défis pour la visibilité et la pérennité des contenus culturels francophones, dans un écosystème numérique largement dominé par les contenus anglo-américains. Cette recherche s’est nourrie des travaux réalisés au sein du LATICCE. L’intérêt pour la question de la découvrabilité s’est accentué face à la croissance exponentielle du pouvoir des algorithmes de recommandation, et l’expansion de l’intelligence artificielle générative, qui influencent aujourd’hui les pratiques culturelles des citoyens, et interrogent le rôle de l’État dans la régulation de l’accès aux œuvres nationales et locales en ligne. Dans un contexte où les plateformes numériques façonnent les choix des consommateurs et modulent la diversité des expressions culturelles, l’objectif de cette réflexion est d’offrir une contribution aux débats sur la régulation des plateformes numériques, en mettant en lumière l’émergence d’une « École québécoise de la découvrabilité ». Face aux mutations en cours au sein du numérique, Il ne suffit plus d’identifier les barrières à la découvrabilité (elles sont désormais connues) ; il faut à présent intensifier les travaux sur les leviers d’activation, en alignant l’innovation réglementaire au rythme de l’innovation technologique.
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