Résumé
La création des grandes institutions révolutionnaires obéissent à un dessein précis : 1) fortifier l’esprit public, 2) régénérer les mœurs, 3) développer le progrès des sciences et des arts, afin de lier la dimension politique à la dimension morale.
Devant la prépondérance de l’économie politique, prépondérance à laquelle les Idéologues sont bien loin d’être hostiles, encourageant au contraire son développement, le défi alors, comme sans doute aujourd’hui, est de trouver un moyen d’accorder intérêt public et intérêts privés de telle sorte que tous les citoyens, pourvu qu’ils soient industrieux et observateurs des lois, jouissent des fruits de leur travail et profitent de la prospérité générale.
Ce moyen, les Idéologues pensent le trouver, entre autres, dans les institutions culturelles prises comme instruments de gouvernement. J’invoquerai trois exemples, au cœur de ce dispositif.
1- La création du Conservatoire des arts et métiers (qui répond à la création du Muséum d’Histoire naturelle) ; 2- Le journal des Idéologues, La Décade, exemple qui illustre de quel ordre est ce pouvoir tout nouveau qui se met en place, le pouvoir de la presse ; 3- la création en Égypte par Bonaparte de l’Institut, exemple beaucoup plus pragmatique et aussi plus directement politique, qui a de plus pour lui la sanction du succès historique.
CONFÉRENCIÈRE : Josiane Boulad-Ayoub, professeure émérite de philosophie moderne et politique, UQAM
AVOCAT DU DIABLE : Joseph Yvon Thériault, professeur de sociologie, titulaire de la Chaire MCD, UQAM
QUAND : Jeudi le 31 octobre 2013 à 17h30
LIEU : Salle A-M204, Bibliothèque centrale de l’UQAM
ENTRÉE LIBRE