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Dettes odieuses en Afrique : Comment les prêts étrangers et la fuite des capitaux ont saigné un continent

Puce noire Léonce Ndikumana - Mercredi 29 février 2012 - 11h à 13h , Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS)

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L’Afrique saignée de ses capitaux
Entrevue réalisée avec Léonce Ndikumana dans le cadre de l’émission Planète Terre

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Mercredi 29 février 2012 - 11h à 13h
Amphithéâtre B-0245, Pavillon 3200 Jean-Brillant, Université de Montréal (métro Université de Montréal)

Dans leur livre Dettes odieuses en Afrique : Comment les prêts étrangers et la fuite des capitaux ont saigné un continent, les auteurs Léonce Ndikumana et James K. Boyce révèlent que, contrairement à la perception populaire qui veut que l’Afrique draine les ressources financières de l’occident, le continent est actuellement un créancier net pour le reste du monde. L’étendue de la fuite des capitaux de l’Afrique sub-saharienne est substantielle : plus de 700 milliards de dollars au cours des quatre dernières décennies. Les actifs étrangers de l’Afrique demeurent toutefois privés et cachés, tandis que ses dettes étrangères sont publiques et appartiennent à tous les citoyens africains par l’entremise de leurs gouvernements.

La recherche révèle les liens étroits qui existent entre les prêts étrangers et la fuite des capitaux. Plus de la moitié de l’argent emprunté par les gouvernements africains au cours des dernières décennies a disparu au cours de la même année, et une portion importante de cet argent a abouti dans des comptes privés des mêmes banques qui avaient fourni les prêts au départ. Entre temps, les paiements pour le service des dettes continuent à drainer les rares ressources de l’Afrique en puisant notamment dans les fonds disponibles pour la santé publique et autres besoins. Les auteurs font valoir que les gouvernements africains devraient répudier ces « dettes odieuses » pour lesquelles leurs citoyens n’obtiennent aucun bénéfice, et que la communauté internationale devrait les aider dans cet effort.

Léonce Ndikumana est professeur d’économie au collège Andrew Glyn de l’Université du Massachusetts à Amherst. Il a occupé les postes de directeur des politiques opérationnelles et de directeur de la recherche à la Banque africaine de développement, et de chef d’analyse macroéconomique à la Commission des Nations-Unies pour l’Afrique (CNUA). Il a contribué à divers domaines de recherche et d’analyse politiques sur les pays africains, y compris concernant les enjeux entourant les dettes et la fuite de capitaux, les marchés financiers et la croissance économique, les politiques macroéconomiques pour la croissance et l’emploi, et les économies de conflits et de guerres civiles en Afrique. Il est diplômé de l’Université du Burundi et a reçu son doctorat de l’Université de Washington, à St-Louis au Missouri.

Cet évènement est organisé en partenariat avec le Forum Afrique-Canada du CCCI et le REDTAC de l’Université de Montréal.

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