439 - Sociologie historique des transition(s) au(x) capitalisme(s)
Colloque d’une journée, le mercredi 13 mai 2009
Les recherches sociologiques sur l’origine du capitalisme ont généralement réitéré le « paradigme de la commercialisation ». Celui-ci consiste à se représenter l’économie de marché sous la forme d’un germe en dormance dont le développement a été historiquement freiné par des obstacles issus de la lourdeur des traditions. Ainsi, le travail des historiens du capitalisme tend à se limiter à la description des faits sociaux ayant fourni à ce germe les conditions de possibilité externes à sa croissance. Le présent colloque – qui profite de l’occasion de la parution de la traduction française du livre d’Ellen Meiksins Wood, ’’The Origin of Capitalism’’, propose de réunir une série d’interventions que suscite la thèse de cet ouvrage. Selon cette thèse, la compréhension du capitalisme moderne devrait s’effectuer par la conceptualisation de ses caractéristiques propres, ce qui implique une rupture qualitative avec les formes économiques pré-capitalistes et/ou prémodernes.
La thèse de Wood démontre l’importance de la mainmise politico-juridique sur la propriété foncière dans le monde rural afin qu’une minorité de possédants puisse se constituer un mécanisme impersonnel de domination fondé sur la restriction de l’accès aux ressources alimentaires. Cette thèse, qui insiste sur l’origine agraire du capitalisme, refuse l’idée admise d’une intensification urbaine du commerce et dévoile les racines féodales de ce régime économique. L’objectif de ce colloque sera d’explorer différentes influences qu’a eu cet ouvrage sur la redéfinition de problématiques sociopolitiques et sociohistoriques.
Pour y parvenir, nous souhaitons recevoir des propositions de communications dans les quatre domaines suivants :
1. La problématique de la transition au capitalisme
2. La sociologie de la périodisation du capitalisme
3. La sociologie de la relation entre capitalisme, modernité et postmodernité
4. Le marxisme politique et la sociologie des relations internationales