Accueil Centre d'études sur l'intégration et la mondialisation (CEIM) Page d'accueil - Mondialisation, institutions et nouvelle diplomatie commerciale (MIND C) - CEIM
Accueil CEIM / Accueil MIND C / Publications / Observatoire des Amériques (ODA) / Fiche économique : Le MERCOSUR (1990-2006)

Fiche économique : Le MERCOSUR (1990-2006)

Puce noire No 06-02. Avril 2007 , Éric Jasmin, Sylvain Zini

Résumé

Le processus d’intégration qui a mené à la création du Marché Commun du Sud (MERCOSUR en espagnol ou MERCOSUL en portugais) est le résultat des négociations initiales entre le Brésil et l’Argentine visant une plus grande coopération politique et économique. Le défi était énorme en raison de l’absence d’échanges économiques importants. Le fait que le MERCOSUR soit devenu, en très peu de temps, le bloc économique le plus important de l’Amérique latine est imputable à un important effort
politique consenti et à l’élaboration d’un calendrier de libéralisation fort ambitieux. En effet, l’accord fondateur du MERCOSUR, le Traité d’Asunción, que nous examinerons plus en détail dans les pages suivantes, fixait l’objectif de créer une zone de libre-échange
devant conduire à une union douanière en quatre ans. L’échéance venue, les quatre pays membres devaient adopter un tarif extérieur commun (TEC) qui, au départ, n’impliquerait pas l’ensemble des produits, certains faisant partie d’une liste d’exceptions. L’intégration économique visait aussi, au-delà de la libéralisation du commerce des biens et services, la libre circulation des facteurs de production, l’harmonisation des normes juridiques et institutionnelles, ainsi que la coordination des politiques macroéconomiques et sectorielles. Le projet MERCOSUR ne découlait pas de la nouvelle vision compétitive de l’intégration à l’économie mondiale qui s’était développée en Amérique latine depuis les
années 1980. Il reprenait, en l’adaptant, la vision et les ambitions communautaires des premiers modèles d’intégration, comme l’ALALE (Association latino-américaine de libre-échange) et de l’ALADI (Association latino-américaine d’intégration), tirant euxmêmes
leur inspiration du traité de Rome de 1957. De plus, cet accord est très rapidement apparu comme une voie d’intégration suffisamment crédible pour amener les États-Unis à apporter leur soutien.

Toutefois, le soutien politique nécessaire a fléchi au moment où les crises financières internationales ont affecté les pays de la région. Cela a contribué à accentuer les divergences entre les quatre partenaires commerciaux. Entre 1999 à 2002, la crise du MERCOSUR a atteint son paroxysme. Le processus d’intégration a alors été suspendu.
Cependant, les démarches des gouvernements en place depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Luis Inácio Lula Da Silva au Brésil en 2003 pourront peut-être redresser la situation. En 2005, le MERCOSUR regroupe environ 220 millions d’habitants, soit 44% de la population de l’Amérique latine, 59 % de son territoire et 54 % du son PIB. Il est le
sixième marché au monde après l’ALENA, l’Union européenne (UE), l’ASEAN et le Japon et la Chine.

Documents joints

Partager

Centre d'études sur l'intégration et la mondialisation (CEIM) ceim @uqam.ca Retour en haut de la page
Nos partenaires        Université du Québec à Montréal (UQAM)        Institut d'études internationales de Montréal (IEIM)        Fond de recherche sur la société et la culture | Québec        Ressources humaines et Développement des compétences Canada