Résumé
Il n’y a pas de mondialisation heureuse, ni malheureuse d’ailleurs ! Il n’y a que des heureux en général discrets et des malheureux parfois bruyants mais souvent résignés dans la mondialisation, processus historique qui les englobe et les dépasse. Ce processus est la résultante d’évolutions technologiques, économiques et géopolitiques étroitement imbriquées et largement irréversibles. Et, soyons clair, il n’y aura pas de retour aux économies nationales si ce n’est dans un scénario tragique, de chute des niveaux de vie dans le meilleur des cas, de larmes et de sang si les choses venaient à mal tourner. Mais si la mondialisation est un mouvement pluriséculaire puissant, elle est néanmoins rythmée par des phases de flux et de reflux et par un constant renouvellement de ses formes et modalités. La phase actuelle, initiée au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, s’essouffle dans ses formes institutionnelles - multilatérale (OMC en panne) ou régionales (Europe en difficulté) - tout en restant vivace dans ses formes entrepreneuriales. Si la démondialisation n’est pas à l’ordre du jour, les modalités de la mondialisation de demain ne sont pas écrites : l’orienter dans un sens positif pour les peuples relèvera de nouveaux Travaux d’Hercule ! Toutefois l’analyse de ces nouveaux Travaux d’Hercule nécessitera un autre numéro de cette chronique.
ISSN 2563-9234