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Gouvernance du secteur minier et enjeux de cohérence dans la politique étrangère canadienne concernant des pays en situation de conflit et de post-conflit en Amérique latine

Jeudi 8 mars 2012 –12h30 - 14h
Local A1715, pavillon Hubert-Aquin, 400 rue Sainte-Catherine Est, Métro Berri-UQAM

Gouvernance du secteur minier et enjeux de cohérence dans la politique étrangère canadienne concernant des pays en situation de conflit et de post-conflit en Amérique latine

L’économie politique du secteur minier est de plus en plus marquée par l’occurrence de conflits entre des communautés de pays du Sud et des compagnies minières originaires du Nord. Par ailleurs, les investissements miniers provenant du Canada vers les pays d’Amérique latine ont connu récemment une augmentation marquée, plaçant le secteur minier au centre des relations entre le Canada et le reste de l’hémisphère. Dans cette conférence sera abordé l’impact des stratégies du gouvernement canadien pour promouvoir l’investissement minier dans deux pays d’Amérique latine en situation de conflit (Colombie) et de post-conflit (Guatemala) sur la politique étrangère canadienne. Nous verrons que ces stratégies posent des problèmes de cohérence avec les activités de promotion et de protection des droits de la personne, de résolution du conflit armé colombien et de transition démocratique au Guatemala.

Les études de cas présentées ici suggèrent l’importance de considérer, au-delà des gouvernements d’accueil et des compagnies, le rôle d’autres acteurs, comme le Canada, qui exercent une influence sur la structure des rapports de force et contribuent ainsi à déterminer en partie les options qui sont offertes aux acteurs et la marge de manœuvre dont ils disposent. Nous suggérons notamment que la notion de cohérence doit se traduire en une opportunité de soumettre la formulation de la politique étrangère à un degré plus élevé de contrôle démocratique -un processus dont les effets dépassent de loin la seule question de l’activité minière.

Étienne Roy-Grégoire est détenteur d’une maitrise en science politique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et d’un baccalauréat en anthropologie de l’Université de Montréal. Il est membre du Groupe de recherche sur les activités minières en Afrique (GRAMA) et collaborateur du CIRDIS à l’UQAM.

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