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L’ethnophilosophie de Paulin Hountounjou et sa critique

24 novembre 2022 , par Josiane Boulad-Ayoub, Chaire UNESCO d’étude des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique

Enregistrement séance no 2 du cycle 22 -23, 16 novembre

Bado NDOYE, U. Cheikh Anka Diop et Steeve ELLA, École normale uspérieure de Libreville
i-L’ethnophilosophie et sa critique de Paulin Hountoundji
ii-L’institution démocratique en Afrique : l’exemple du Mvett et le tribunal populaire d’Engong

Descriptif

Cet événement s’inscrit dans le cadre de la série de conférences virtuelles « Le modèle démocratique à l’épreuve de l’expérience africaine ». Cette série est organisée par la Chaire UNESCO d’Étude des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique (UQAM), la Chaire de recherche du Canada en Antiquité critique et Modernité émergente (ULaval), le Centre de recherche sur l’interculturalité et l’interdisciplinarité (CRII) (Université Omar Bongo), le Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation – Cap-Afrique (CEIM) (UQAM), le Centre de recherche en droit public (CRDP) (UdeM) et l’Observatoire Hygeia (UdeM).

À partir d’un nouvel esprit scientifique bachelardien et d’une récente ethnologie des cultures disciplinaires de l’université, aujourd’hui que la collaboration d’un maximum de savoirs différents inhérente au contrôle de l’action est conçue comme une forme d’interculturalité, où en est le dialogue mondial des connaissances autour du projet démocratique ? Avec la vigilance qu’impose l’actuel mouvement de décolonisation des épistémologies du Sud (de Sousa Santos, Hountoundji, Mvé Ondo, etc.), ce cycle promeut l’échange mutuellement bénéfique de savoirs et de pratiques endogènes de différentes parties du monde. On y postule des forces différentes, mais potentiellement complémentaires et également utiles dans la quête d’une représentation si ultime du démocratique qu’elle en serait universelle, ahistorique, désincarnée. Au reste, sachant que toute construction conceptuelle ou de connaissance échappe mal à l’ancrage matériel de sa production humaine, l’ethnophilosophie et sa critique de Paulin Hountoudji demeurent implicitement à l’honneur, en arrière-plan de l’ensemble.
Dans quelle mesure les sommes actuelles de la pensée démocratique se font-elles indûment expressives d’une surreprésentation de l’humanité occidentale ou des trop faciles prétentions d’universalité de ses schèmes ? Ou d’une surreprésentation de l’humanité de genre masculin ? Quelles leçons peut aujourd’hui offrir l’expérience africaine du démocratique à une humanité qui, même en ces États-Unis où l’on s’en réclame avec ostentation, ne sait toujours pas comment en assurer la pérennité ou le processus ?

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