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La résistance au quotidien des travailleuses domestiques à Lima, Pérou

Vendredi 23 novembre 2018 de 12h30 à 14h, salle A- 3740, pavillon Hubert-Aquin (UQÀM)

Diners-causeries Automne 2018

Dan Furukawa Marques, 12 octobre
L’expérience du politique dans la construction de communautés coopératives : enquête ethnographique d’une coopérative du Mouvement des travailleurs ruraux sans-terre (MST) du Brésil.

Résumé :
Nous présenterons une analyse de la construction sociale et politique d’une coopérative de production agricole appartenant au Mouvement des sans-terre (MST) du Brésil. L’accent sera mis, d’une part, sur la relation parfois tendue entre les besoins et aspirations individuels et collectifs dans l’organisation du travail coopératif. D’autre part, nous examinerons la relation entre les dimensions économique et politique de la vie quotidienne. Il s’agit de porter attention aux pratiques des acteurs et à leur récit dans le but de comprendre les dynamiques conflictuelles, mouvantes et parfois paradoxales de la construction d’une communauté coopérative.

Anna Calderon, 23 novembre
La résistance au quotidien des travailleuses domestiques à Lima, Pérou

Résumé :

Les travailleuses domestiques de Lima (Pérou) évoluent dans un milieu de travail informel et très précaire. Le respect des lois du travail péruviennes est laissé à la discrétion de l’employeur, ce qui affecte négativement la sécurité et les conditions de travail dont bénéficient ces travailleuses. L’historique de profondes inégalités sociopolitiques et économiques du pays favorise une dynamique d’emploi aussi marquée par l’inégalité, où les travailleuses domestiques sont contraintes de subir des violences physiques, psychologiques et financières dans leur milieu de travail.

La recherche analyse les différentes façons dont les travailleuses domestiques à Lima combattent ces abus au quotidien. Il semble en particulier qu’elles privilégient des modes de résistances informelles et individuelles. On remarque en particulier les stratégies suivantes : 1) menacer de quitter l’emploi à un moment délicat pour l’employeur ; 2) abandonner l’emploi sans préavis, laissant ainsi l’employeur temporairement sans recours ; 3) plus rarement, aller demander un appui légal, émotionnel, et psychologique à des groupes d’entraide. Ces travailleuses tentent généralement d’éviter une confrontation directe, et sont réfractaires à l’idée de s’affilier à un syndicat. On constate que ces stratégies sont le résultat de : 1) un contexte social et politique qui favorise peu les droits des travailleuses domestiques, et 2) d’un legs historique persistant, marqué par le racisme et la marginalisation des populations rurales et autochtones.

Nuria Carton Granmont, 7 décembre
Espace politique et déplacements transculturels de l’art Latino-canadien

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