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Les Affaires (semaine du 6-12 mars 2010) : Bonnie Campbell y accorde une entrevue sur les entreprises minières en Afrique

« Les entreprises ne doivent pas se substituer à l’État »

Suzanne Dansereau . Les Affaires . 06-03-2010

Les minières devraient verser des redevances adéquates aux pays africains plutôt que d’y bâtir des cliniques médicales, selon Bonnie Campbell, professeure à l’Université du Québec à Montréal.

Vous observez que les réformes du cadre réglementaire et les initiatives de responsabilité sociale des entreprises minières n’ont pas réussi à créer de richesse durable en Afrique. Pourquoi ?

B.C : Depuis une vingtaine d’années, les institutions financières multilatérales, comme la Banque mondiale, ont demandé aux pays africains de mettre en place des mesures incitatives pour les investissements étrangers et la libéralisation des échanges. Ces mesures ont aidé les pays africains à augmenter leurs exportations, mais n’ont pas généré un développement économique et social sur une base durable. Par exemple, au Mali, c’est la production d’or pour le marché d’exportation qui a été privilégiée ; en Guinée, la bauxite. Mais pas le développement d’autres minerais disponibles (phosphate pour les engrais, ciment pour la construction, etc.) qui aurait pu contribuer à la transformation de l’économie locale.

Que reprochez-vous aux entreprises minières ?

B.C :Au nom de la responsabilité sociale, les sociétés minières sont parfois tentées de se substituer aux gouvernements locaux pour fournir des services - par exemple, la construction de routes, d’écoles, de cliniques médicales. Cela est problématique : qu’adviendra-t-il des populations en dehors de la zone où est située la mine ? Et après le départ de cette entreprise ? On risque surtout de déresponsabiliser l’État au lieu d’insister pour que les gouvernements soient imputables de la façon dont ils gèrent les redevances minières et fournissent les services publics. Si elles veulent être responsables, les sociétés minières doivent négocier avec les États des contrats transparents et leur verser des redevances adéquates. Si elles n’y parviennent pas, elles doivent alors éviter ces pays.

Pour voir la suite de cette entrevue, cliquer ICI.

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