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Cinq jours au pays des pharaons
Comme le chantait la pittoresque Joséphine Baker, j’ai 2 amours, mon pays et Paris, j’ai moi aussi, comme très possiblement les très nombreux membres de la communauté égyptienne, 2 amours, Alexandrie et Montréal.
Deux villes mythiques à tous égards, l’une, la porte du Nouveau Monde ouvrant sur le pays des neiges et des gratte-ciels, où j’arrivai un beau jour de la mi-novembre, il y a quelque 40 ans, et où je vis depuis, m’épanouissant et travaillant dans ce que j’aime avec ceux que j’aime, amis et collègues, l’autre, la Polypolis bruissante que berce la Méditerranée, où je suis née et qui enchanta ma jeunesse. Mes deux villes qui se partagent mon cœur, ma tête et mes mémoires.
Je suis heureuse d’annoncer que bientôt (dès le 30 novembre et jusqu’au 5 décembre) se tiendra dans mon université, au centre de Montréal, une semaine égyptienne. Je suis heureuse, car, pour la première fois, depuis bien longtemps, grâce à cette initiative, mes compatriotes, les anciens et les nouveaux, feront mutuellement connaissance plus abondamment. Ils verront, concrètement, comment peut se vivre sereinement la pluralité des cultures, le dialogue des religions, la tolérance et le respect de l’autre dans ce pays à la civilisation plusieurs fois millénaire.
Les grands thèmes de cette semaine, hélas trop courte, permettront aux fastes culturels, historiques, politiques, artistiques, de se déployer à nouveau. Des invités de marque du monde universitaire, de l’art, du cinéma, s’interrogeront sur la situation actuelle et/ou idéale des femmes, les complexités du dialogue religieux, la circulation des modèles juridiques, les leçons sociales qu’enseigne le cinéma, la pérennité de l’histoire, la Bibliothèque d’Alexandrie...
Les matinées seront bien remplies à l’Agora de la place Judith-Jasmin avec apprentissages divers aux hiéroglyphes, à l’arabe, expositions, danses, musique, le tout arrosé par les boissons douces typiques, servies en costume traditionnel. Un foisonnement d’idées, d’images, de sons, qui comblera tous nos sens, sans oublier le goût avec les dégustations culinaires qui seront de la fête. Bref un kaléidoscope fascinant dont les multiples facettes tourbillonneront au long de nos 5 jours au pays des merveilles du monde, anciennes et nouvelles.
Marhaban à tous et à toutes !
Josiane Boulad-Ayoub
Titulaire de la Chaire Unesco d’études des fondements philosophiques de la justice et de la société démocratique