Le 11 septembre 2001 a marqué le début d’une nouvelle ère, une ère de questionnement sur la sécurité nationale, les droits de la personne, les nouvelles pratiques de citoyenneté, les biens publics, le droit international et, par-dessus tout, l’unilatéralisme des États-Unis.
Inquiets et anxieux quant à leur place dans une Amérique du Nord reconfigurée, Canadiens et Mexicains s’interrogent sur les avantages à sens unique apportés par une intégration nord-américaine qui n’a pas, comme promis, généré des millions de nouveaux emplois.
Phénomène significatif, l’idée d’une culture pluraliste et continentale dont Canadiens, Américains et Mexicains font partie intégrante ne se manifeste nulle part. Personne ne mène de quête frénétique de cette « nord-américanité » dont on disait qu’elle découlerait de l’ALENA.
Après une décennie depuis la signature de cet accord commercial, quels sont les défis auxquels le Mexique et le Canada font face ? Comment doivent-ils réagir à l’unilatéralisme américain face à la sécurité ? Et surtout, comment le concept de « la sécurité à tout prix » intervient-il sur la souveraineté de ces deux États.