C’est en ces termes que le représentant au
Commerce américain Robert B. Zoellick
s’exprimait, à l’occasion de son allocution du 14
octobre dernier, en présentant la toute première
de ses sept priorités en vue de la rencontre
ministérielle de Quito : la mise en place d’un
Programme de Coopération Hémisphérique
destiné à favoriser une participation effective des
plus petites économies du continent à
l’éventuelle Zone de libre-échange des
Amériques (ZLÉA).
Bien entendu, l’idée de l’établissement d’un
tel programme n’est pas originaire des États-
Unis. Depuis le tout début des travaux
préparatoires sur la ZLÉA, il existe une forte
tension entre la Maison-Blanche et certains
représentants des plus petits pays de la zone, de
la Communauté des Caraïbes (CARICOM) en
particulier, au sujet du traitement qui doit être
accordé, lors de l’élaboration du cadre normatif
du libre-échange hémisphérique, aux différences
dans les niveaux de développement et les tailles
économiques des pays en cause. Alors que
Washington tient mordicus à l’institution d’un
modèle d’intégration basé sur les principes
d’égalité de traitement (traitement national,
traitement de la nation la plus favorisée et
réciprocité des avantages), certains
gouvernements des économies de petite taille
(ÉPT) des Amériques invoquent l’idée d’un
désavantage concurrentiel inhérent à la petite
économie pour demander à ce que soit instauré
un cadre flexible de mise en application des
engagements qui permette, à terme, une mise à
niveau minimale des conditions commerciales et
financières de l’ensemble des partenaires.
(Suite dans le document joint)