Chronique du 31 mai au 10 juillet 2000
Dans l’hémisphère, le mois de juin a été relativement agité sur le plan social, avec des manifestations à Rio contre la violence urbaine, des mobilisations massives à Buenos Aires et Caracas contre la baisse des salaires et la flexibilisation des normes du travail, et des protestations syndicales en Équateur pour s’opposer aux politiques économiques entreprises par le gouvernement Noboa aux lendemains de la dollarisation pénible de la monnaie nationale. À Windsor au Canada, l’assemblée générale de l’Organisation des États américains tenue aux premiers jours de juin n’a pas non plus été exemptée de son lot de protestations sociales, et ce peut-être ironiquement puisque l’agenda du jour était aux questions de gouvernance, de démocratie et de participation de la société civile. Si peu a été dit sur le contenu des discussions poursuivies dans le cadre de l’assemblée, la presse nationale et internationale a pris grand soin de décrire le climat de grogne sociale dans lequel l’événement, flanqué d’un événement parallèle regroupant associations civiles, groupes non-gouvernementaux et syndicats, s’est déroulé, et pendant lequel plusieurs milliers de protestants ont envahi les rues de la mecque de l’auto au Canada pour principalement exiger une plus grande transparence dans les rencontres ministérielles inter-américaines. L’événement parallèle a notamment permis d’ébaucher les grands traits de la participation formelle et moins formelle des secteurs civils au prochain sommet des Amériques prévu à Québec en mai 2001 ; une rencontre qui promet d’être mouvementée. Autrement, l’assemblée générale de l’OÉA a surtout été l’occasion d’émettre une résolution relative aux élections au Pérou permettant l’envoi d’une délégation diplomatique à Lima (voir ci-dessous la section sur le Pérou).
(Suite dans le document joint)