Rien ne pas plus dans les Amériques. Alors que l’économie américaine fait du surplace et que, pour la
première fois depuis fort longtemps, le FMI se permet de critiquer les États-Unis pour leur déficit
commercial et les risques de dérapage budgétaire, les pays d’Amérique latine sombrent dans le pessimisme.
La décélération de la croissance de l’économie canadienne, comme celle du Mexique, se confirme, même si,
comme aux États-Unis, les autorités préfèrent penser que la récession sera évitée. Quant aux différends
commerciaux, ils continuent de s’accumuler et de s’envenimer, particulièrement entre les États-Unis et le
Canada. Par ailleurs, l’Argentine, forte de l’appui obtenu du Brésil, du Mexique, du Chili et surtout des
États-Unis, est finalement parvenue à obtenir un nouvel appui financier de la communauté
internationale. Le pays a évité de justesse une crise financière majeure mais les conditions imposées autant
par le FMI que par les États-Unis sont draconiennes. Ces derniers ont tout lieu d’être satisfaits du
résultat de cette négociation. Profitant du fait que l’Argentine soit à genoux et le Brésil dans une
mauvaise passe économique, ils ont obtenu comme condition à l’octroi de cette aide que des négociations
commerciales soient ouvertes, dès septembre, entre eux-mêmes et le MERCOSUR. Parallèlement, tout en
forçant la main au FMI, ils ont commencé à imposer leurs vues en matière d’accès aux ressources
financières de l’institution, dans le sens des recommandations de la Commission Meltzer.
(Suite dans le document joint)