– Axe 1 : Perspective historique de l’évolution des relations avec l’Afrique
– Axe 2 : Analyse de l’attractivité de l’Afrique et ses enjeux géopolitiques et politicoéconomiques Les relations partenariales entre l’Afrique et les puissances extérieures sont très anciennes. Mais elles vont s’intensifier à la fin de la guerre froide à partir des années 1990, période avant laquelle la France et l’Europe étaient des partenaires privilégiés. Cependant, la situation semble s’équilibrer avec la montée en puissance de la Chine et de la Russie en Afrique. La Chine n’est pas un nouvel acteur sur le continent africain, mais l’ampleur et la nature des relations ont diamétralement changé depuis la fin des années 1990 (Shinn D. et Eisenman J., 2012). La Russie, quant à elle, se trouve dans un tâtonnement diplomatique afin d’affirmer sa puissance et son influence en Afrique. Comment les partenariats de l’Afrique avec la France, l’Europe, la Chine et la Russie évolue-t-ils ? Comment l’Afrique a-telle construit des partenariats avec ces puissances extérieures ? Quelle est la nature de ces partenariats ? Il s’agira, dans une perspective historique, d’analyser la construction et l’évolution des relations partenariales entre l’Afrique et ses partenaires étrangers.
L’attractivité de l’Afrique est aujourd’hui incontestable. Tous les domaines et secteurs d’activités sont convoités par l’ensemble de ses partenaires, en témoigne le foisonnement des investissements internationaux et la multiplication des actions diplomatiques sur le continent. Considéré comme un continent de toutes les opportunités (A. Negrus, R. Bertolino, L’Afrique subsaharienne : Les enjeux du nouveau centre du monde, Revue diplomatique, n°8, 2020), l’Afrique représente un nouveau centre du monde au regard de la diversité des domaines à enjeux : l’économie, l’éducation, l’environnement, la sécurité entre autres. Comment s’analyse l’attractivité de ce continent au regard des enjeux géopolitiques et politico-économiques ? Dans un monde de plus en plus multipolaire, comment l’Afrique peut-elle construire solidement son attractivité dans le temps et dans l’espace ? Le bien-être de la population africaine, soumise à un contexte géopolitique émaillé de tensions diplomatiques et de crises plurielles, ne peut-il être également considéré comme l’un des enjeux du continent ?
– Axe 3 : Analyse des modèles de partenariats et leurs enjeux
– Axe 4 : La question de l’émergence de l’Afrique et les réponses russes, chinoise et française (européenne)
Comment appréhender les modèles de partenariats proposés à l’Afrique ? D’un côté, la France et l’Europe conditionnent leurs partenariats par l’application rigoureuse des principes fondamentaux de la démocratie, notamment, la protection des droits humains, la bonne gouvernance ou encore la transparence. De l’autre côté, la Chine et la Russie ne tiennent pas compte de ces principes démocratiques pour nouer un quelconque partenariat avec les pays africains et semblent se désintéresser des affaires intérieures des États. L’essentiel pour ces nouvelles puissances économiques mondiales, ce sont les affaires et les accords tout en respectant la souveraineté des États africains, démocratiques ou non. Face à ces modèles diamétralement opposés, comment l’Afrique peut-elle en tirer un meilleur profit pour son économie ? Au regard des défis climatiques, sécuritaires, économiques ou encore de gouvernance, quel type de partenariat l’Afrique doit-elle nouer ?
L’Afrique ambitionne une nouvelle configuration des rapports économiques et politiques avec ses partenaires. Le développement de l’Afrique est un véritable enjeu global. Les communautés économiques régionales travaillent pour l’amélioration continuelle de la performance économique et sociale de leurs zones géographiques. La mise en place de la zone de libre-échange continental témoigne de la volonté des États africains d’augmenter le volume du commerce intra-africain à travers la liberté de circulation des biens et des marchandises. Dès lors, quel est le regard des partenaires du continent vis-à-vis de cette dynamique commerciale en Afrique ? Comment la Chine, la Russie, la France et l’Europe appréhendent-elles l’émergence de l’Afrique ? Comment articuler l’ambition de développement économique et social du continent avec les intérêts des partenaires de l’Afrique ?
– Axe 5 : Le triangle Europe-Méditerranée-Afrique : un axe vertical stratégique La Méditerranée constitue depuis longtemps une zone d’échanges commerciaux et culturels de premier plan entre les continents africains et européens. Dans le prolongement du décalage politique, les relations économiques entre l’Europe et l’Afrique ont cependant été marquées par une profonde inégalité. Si ce décalage perdure (matières premières contre produits manufacturés), l’évolution du contexte géopolitique insuffle une nouvelle dynamique dans les relations entre les deux rives de la mer. Les continents européen et africain sont géographiquement proches. Cette proximité doit permettre de capitaliser sur la complémentarité des deux continents. Les économies du Nord sont certes matures mais elles sont vieillissantes, et les économies du Sud sont jeunes et en croissance. Il reste donc à organiser cette relation verticale Europe-Méditerranée-Afrique et réunir les conditions de la mise en œuvre d’un accord qui permette à l’Europe de se réindustrialiser et à l’Afrique de s’industrialiser, dans une logique gagnantgagnant. Quels sont les acteurs à l’origine de la transformation des rapports le long de l’axe méditerranéen ? Comment cette évolution peut-elle profiter à l’Afrique et à l’Europe ?
Soumettre une proposition :
Les propositions de communication sont à adresser par courriel à Emmanuel KOFFI
emmanuel.koffi@institut-ega.fr, Corentin SORICELLI corentin.soricelli@institutega.fr et Charlie MBALLA mballa@ualberta.ca
DATE LIMITE : le 28 février 2023 au plus tard.
Elles comprendront un maximum de 1500 caractères, espaces compris. Les
candidats doivent accompagner leur proposition d’une notice biographique de 300
mots maximum. Les actes du colloque seront publiés.
Calendrier
28 février 2023 : date limite de réception des propositions
15 mars 2023 : retour du comité scientifique aux candidats-communicants
2 mai 2023 : réception des communications définitives
28 juin 2023 : tenue du colloque à l’université Mohammed V de Rabat, Maroc