L’espoir de changement qu’avait incarné Jean-Bertrand Aristide, après la chute de la dictature duvaliériste de 1986, s’est évanoui. Le mouvement Lavalas, ce torrent populaire qui avait triomphalement porté le curé des bidonvilles à la présidence, en décembre 1990, a déferlé en luttes fratricides qui paralysent la gouvernance et contrarient les bailleurs de fonds internationaux.
Cité Soleil, mercredi 5 novembre 2003, 1h30 du matin : un autre chef d’OP « organisation populaire » vient d’être liquidé : Rodson Lemaire, alias Colibri, est le dernier d’une longue liste de leaders d’organisations communautaires qui semblent être trop perturbants pour le pouvoir en place. Il faut remonter à l’origine du mouvement Lavalas pour comprendre le cul-de-sac politique auquel fait face le président Aristide.
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