Avec l’élection d’un président issu de l’opposition pour la première fois dans l’histoire de pays, juillet 2000 constitue un point tournant dans la voie vers la fin de la « dictature parfaite » de Mario Vargas Llosai et place le Mexique dans le club des démocraties. Aussi, les institutions électorales du Mexique sont perçues aujourd’hui comme étant robustes et crédibles. Cependant, le parcours difficile de la démocratie au Mexique, et en Amérique latine, nous amène à nous poser la question de la durabilité de la démocratie et sur la présence d’éléments fondamentaux à sa consolidation. L’avenir de la démocratie dans ce pays s’organise donc autour du changement de valeurs et des institutions qui faisaient auparavant partie des instruments du pouvoir absolu du pays.
De cette manière, la professionnalisation du service civil constitue un effort pour faire disparaître l’appareil qui garantissait le contrôle de l’élite au pouvoir de l’agenda politique. En effet, en avril 2003, le Sénat mexicain a approuvé le Décret sur la Loi sur le Service Professionnel et l’Exécutif l’a signé et publié immédiatementii. Cet effort apparaît non seulement comme un pas important pour lutter contre la corruption, mais aussi comme un effort pour en finir avec une relation de clientelismo entre le parti au pouvoir et les responsables de la mise en œuvre des politiques. En ce sens, il est important d’évaluer les opportunités et les défis qu’une telle initiative présente pour un pays qui vit un processus similaire aux autres pays des Amériques.
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