« Longtemps restée à l’écart de la vague des accords commerciaux régionaux, l’Asie orientale se retrouve aujourd’hui confrontée à une superposition complexe d’accords, mais aussi de projets d’intégration sous-régionaux. L’émergence de deux méga-accords est en passe de changer la donne.
Depuis 2012 en effet, le Partenariat transpacifique (PTP) et le Partenariat économique régional global (PERG) dominent les débats en Asie-Pacifique. L’objectif commun de ces deux accords est de faciliter les échanges dans la région, mais le PERG s’appuie sur des accords déjà existants négociés par l’ASEAN alors que le PTP constitue une entreprise entièrement nouvelle. Ces deux projets diffèrent sur nombre d’autres points, allant de leur couverture géographique à leur logique économique, en passant par la question du leadership. Le PTP regroupe aujourd’hui 12 pays de part et d’autre du Pacifique, dont les États-Unis, mais pas la Chine, alors que le PERG rassemble les 16 économies dites de l’ASEAN plus 6 (Chine, Corée du Sud, Japon, Inde, Australie et Nouvelle-Zélande), ce qui exclut les États-Unis. La dimension régionale au sens strict du terme est patente dans le cas du PERG, mais moins dans le cadre du PTP. Ce dernier accord reflète néanmoins une volonté, de la part des États-Unis, de conserver la main sur l’organisation économique de la région asiatique. »
L’article complet écrit par Sophie Boisseau du Rocher et Françoise Nicolas est disponible sur Le Devoir ou dans la revue Intervention Économique (no 55)