« « Le Canada est notre meilleur ami », affirmait l’ancien premier ministre chinois Zhu Rongji en 1998, lors de la visite de Jean Chrétien, exaltant l’amitié entre la Chine et le Canada.
Plusieurs raisons pouvaient expliquer l’optimisme des dirigeants chinois. Le Canada est le premier pays membre du Commonwealth à avoir reconnu au début des années 1950 la République populaire de Chine. Cette reconnaissance a été suivie d’un accord sur la vente de blé signé en 1961 alors que la Chine était frappée par une grave famine. Cet accord est vu par Pékin comme une success-story pour avoir brisé le blocus politique et économique imposé par les États-Unis.
Donc, l’intérêt de la Chine de l’époque pour le Canada était plutôt inspiré par des enjeux géopolitiques. Pour Pékin, le fait de gagner l’amitié du Canada, pays occidental ayant une bonne réputation internationale, avait un effet positif sur l’image de la Chine à l’étranger, d’autant plus que le Canada est un voisin proche mais indépendant des États-Unis.
Aujourd’hui, les aspects commerciaux ont pris le pas sur les enjeux géopolitiques. »