« Nombre des maux économiques les plus considérables de notre époque
sont les fruits du risque, de l’incertitude et de l’ignorance. C’est parce
que certains individus, favorisés par leur situation ou par leurs
capacités, expériences hardies, et aussi parce que pour cette même
raison, les grandes affaires sont souvent une loterie, que se créent de
grandes inégalités de richesse ; ces mêmes facteurs sont aussi la cause
du chômage, ils expliquent que des prévisions raisonnables sur
l’évolution des affaires soient détrompées, que le rendement et la
production diminuent. Le remède se situe pourtant hors de la sphère
des actions individuelles ; il peut même être de l’intérêt des individus
d’aggraver la maladie ».
(Keynes, la fin du Laissez-faire, pp. 82-83)
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