Les minières canadiennes, omniprésentes sur la planète, engraissent nos portefeuilles de retraite. Mais à quel prix pour les pays qui les accueillent ? Des habitants de Cerro de San Pedro, au Mexique, se battent depuis une quinzaine d’années contre une compagnie minière canadienne qui exploite les réserves d’or et d’argent trouvés sous la montagne (cerro) qui donne son nom au village. L’exploitation de cette mine à ciel ouvert détruit un peu plus la montagne à chaque explosion. Imaginez le Mont-Royal qui peu à peu disparaît de notre paysage ? Les entreprises minières canadiennes détiennent des intérêts dans plus de 8000 propriétés d’exploration minérale dans une centaine de pays. 60% des compagnies minières dans le monde sont enregistrées à la Bourse de Toronto. Parmi les investisseurs on retrouve : les ambassades, la Société de développement des exportations, l’ACDI et des institutions publiques comme le Régime de pension du Canada et la Caisse de dépôt et placement du Québec. Ce qui fait que même à notre insu, nous sommes partie prenante. Ne serait-il pas le temps de poser des questions ?
Chef de pupitre au Service des nouvelles de la Radio de Radio-Canada, Hélène Pichette est journaliste depuis plus de 30 ans. Elle a travaillé en tant que reporter aux émissions Le Point et Zone libre de Radio-Canada et depuis une dizaine années, a la réalisation de documentaires : « Que se passe-t-il avec nos garçons ? », « Bienvenue en enfer » et plus récemment, « Les nouveaux conquistadors ».
Mercredi 21 novembre, 18h à 20h
Local A-1870, Pavillon Hubert-Aquin, 400 rue Sainte-Catherine, Métro Berri-UQAM