Description du colloque :
Les sociétés africaines ont connu des transformations considérables en ce début du XXIe siècle. Ces changements ont produit des tensions qui ne sont pas étrangères à certains des conflits importants que plusieurs pays ont traversés et qui ont été largement médiatisés. Mais au-delà de cette image nettement réductrice d’un continent déchiré, on retrouve en Afrique des sociétés qui connaissent des reconfigurations majeures dans différents processus sociaux, tant au plan démographique, politique, médiatique, culturel que religieux. Ce renouveau se manifeste par l’émergence, notamment parmi la nouvelle génération d’Africains, de formes sociales novatrices, souvent en marge des codes traditionnels de conduite.
Ainsi, de par leur poids démographique et leur apparition relativement récente sur l’espace public, les jeunes sont devenus des acteurs sociaux importants. Ils encouragent la création de nouveaux espaces d’expression individuelle et collective, diverses interventions dans la vie publique et de nouvelles formes d’engagement de nature citoyenne. Bien que la question des jeunes soit un élément essentiel à la compréhension des dynamiques sociales face à l’érosion des engagements de l’État et aux transformations de la famille dans le contexte des deux dernières décennies du XXe siècle, notre réflexion portera sur les dynamiques intergénérationnelles en Afrique dans un contexte de démocratisation.
D’une part, dans la mesure où les catégories d’âge en Afrique sont des construits référentiels, la jeunesse existe en relation avec et à travers la catégorie des aînés. D’autre part, malgré la tendance à opposer la jeunesse aux aînés dans le cadre de la gérontocratie, les dynamiques économiques, sociales et politiques au tournant du XXIème siècle, tendent à souligner la mise en œuvre de négociations, voire de stratégies de coopération au sein des familles (échelle micro) et au sein de la société civile (échelle macro).
Pour voir le programme détaillé du colloque, cliquez ICI.