Accueil > Publications - Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM) > La « Chinafrique », une Realpolitik de la noningérence

VigieAfriques

La « Chinafrique », une Realpolitik de la noningérence

Volume 3, numéro 3

Résumé analytique
« La pandémie est une aubaine pour les acteurs économiques chinois qui font de nombreux dons de matériels aux pays africains, à grand renfort de communication » (Le Monde | Afrique). « Pékin a […] toute légitimité pour venir avec son propre modèle qui, bien qu’imparfait, offre une possibilité à l’Afrique et place ses dirigeants devant la responsabilité de choisir » (Jeune Afrique). On peut déduire de ce qui précède qu’entre la Chine et les Afriques, il n’y a ni ingérence ni indifférence, surtout que la Chinafrique (Andrésy, Marteau et Raballand, 2010) semble servir d’exutoire à un modèle de développement hérité de la colonisation.

Le présent numéro relance justement la réflexion sur l’attractivité du continent africain, destination de plus en plus choisie par les pays émergents, près de quinze ans après le sommet Chine - Afrique de 2006 et au moment où une nouvelle tradition trisannuelle de sommets Russie – Afrique, ponctuée par des fora annuels de partenariat économique, a été initiée à Sotchi en octobre 2019 (avec 45 Chefs d’État et de gouvernement africains, parmi les 54 pays africains représentés). Il est question, dans ce numéro, de situer les Afriques dans un contexte géopolitique qui en ferait le terrain de jeu des BRICS (Santander, 2014) et le centre d’attraction des acteurs mondiaux. Les experts sont unanimes : l’Afrique est de plus en plus courtisée par la Russie, en quête de redéfinition d’une influence internationale et dans une logique de conquête d’un strapontin dans un continent inondé par des milliers de milliards de réserves chinoises. Si la coopération est difficilement envisageable entre ces deux puissances émergentes qui interviennent dans le continent africain, dans des secteurs non identiques, la concurrence entre la Russie et la Chine dans les Afriques est peu probable, les deux acteurs étant de taille asymétrique (Bret, 2015). Quels sont les enjeux de cet intérêt renouvelé pour le continent africain ?

ISSN 2563-9242

Partager


Centre interdisciplinaire de recherche
en développement international et société (CIRDIS)

Université du Québec à Montréal
Pavillon Hubert-Aquin
400, rue Sainte-Catherine Est, bureau A-3335
Montréal (Québec) H2L 2C5 Canada

Téléphone 514 987-3000 poste 6222
cirdis@uqam.ca

Suivez-nous!

Blogue Un seul monde

Institut d'études internationales de Montréal (IEIM)         Centre interdisciplinaire de recherche en développement international et société (CIRDIS)         Groupe de recherche sur les activités minières en Afrique (GRAMA)         Observatoire sur la coopération internationale