L’élément radicalement nouveau dans les débats actuels sur la
concurrence est que si, jusqu’à tout récemment, il convenait d’aborder celle-ci dans une perspective différente selon que l’on se plaçait au niveau international ou au niveau national, tel n’est plus le cas aujourd’hui. Certes, les deux espaces de concurrence n’étaient pas entièrement hermétiques l’un à l’autre, mais les débats étaient d’abord posés dans un cadre national, champ de la souveraineté
des États, pour être ensuite posés à un autre niveau, le niveau international, le problème étant principalement de trouver une réponse élégante sinon efficace à la juxtaposition des régimes nationaux. Avec la globalisation des marchés, non seulement les frontières qui séparaient les deux espaces ont-elles éclaté mais, qui plus est, le débat sur la concurrence s’est lui-même trouvé élargi pour tenir
compte des nouvelles pratiques des acteurs, privés ou publics. D’abord pour adapter le discours sur la concurrence à celui qui est tenu sur le libre-échange, ensuite pour l’adapter à celui sur l’investissement étranger.
(Suite dans le document joint)