19 mars 2010, Genève, Suisse.
Conférence donnée dans le cadre du Colloque de la Société Suisse des Américanistes : "Les Amériques latines : Héritages et mirages des indépendances", tenu à l’Institut des Hautes études internationales et du développement, les 18 et 19 mars 2010.
L’ALENA, tremplin ou trappe ?
L’ALENA est souvent présenté comme un modèle à suivre en matière d’intégration
compétitive, et tant le Canada que le Mexique ont tiré avantage de leur relation
économique étroite avec les États-Unis, du moins sur les plans de la croissance, de
l’emploi et des échanges commerciaux. Aujourd’hui, pourtant, confronté à la
concurrence internationale et aux changements sur la carte économique du monde,
le « modèle ALENA » est mis à dure épreuve, et plus d’uns, au Canada comme au
Mexique, s’interrogent sur les voies à prendre. Trois scénarios sont envisageables.
Le premier est celui du bilatéralisme généralisé, accompagné d’un
approfondissement de la relation bipartite avec les États-Unis. Le second scénario
est celui de l’approfondissement institutionnel de l’ALENA, accompagné d’un
renforcement de la coopération trilatérale et d’une bonification des programmes
conjoints. Le troisième scénario peut être qualifié de « troisième voie », et
consisterait pour chacun des pays à développer des partenariats commerciaux ciblés
tout en laissant l’ALENA en l’état.
Nous nous proposons, dans les pages qui suivent, de présenter à grands traits
l’ALENA et ses particularités, d’en dresser le bilan, de montrer en quoi et pourquoi
le « modèle ALENA » est essoufflé, sinon ébranlé, et de discuter de chacun des trois
scénarios.
[Vous trouverez la suite, ainsi que la présentation Power Point de la conférence, dans les documents joints]