Justin Massie. « Le prisme de l’allié fiable et influent : Analyse du rapport Manley », Points de mire, vol. 9, no. 2, 18 février 2008.
Après plus de trois mois d’enquête, la commission Manley a rendu public ses recommandations à l’égard de l’avenir de la mission canadienne en Afghanistan. Comme certains le soupçonnaient dès sa mise en place , le rapport Manley recommande de prolonger les efforts de combat canadiens au-delà de février 2009 à condition toutefois d’accroître les capacités militaires de l’OTAN à Kandahar. Il n’y a là rien de trop surprenant disent certains, compte tenu du prétendu peu d’indépendance politique dont jouissaient les membres du comité, pourtant formé afin de transcender les divisions politiques sur le sujet. D’autres signalent plutôt que la commission Manley a pris soin de mettre sur la table les bases d’un compromis politique entre les positions du gouvernement conservateur et celles de l’opposition libérale à la Chambre des communes. Mais une analyse attentive du rapport Manley révèle une vision sous-jacente aux recommandations qui va au-delà de l’idéologie partisane : il s’agit de la norme bien ancrée en politique étrangère canadienne voulant que le Canada doive se comporter en tant qu’allié fiable afin d’exercer une influence notable sur la scène internationale. [...]
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