La France exercera la présidence de l’Union européenne au cours du second semestre 2008. Cela devrait être l’occasion de confirmer le « retour de la France en Europe », tout en favorisant le « retour de l’Europe en France », comme le répète le Président français, Nicolas Sarkozy. Les avancées concrètes en matière d’Europe de la défense revêtent ainsi une importance capitale à l’aune d’une double actualité particulièrement riche avec, d’une part, la ratification des 27 États membres du Traité institutionnel dit « simplifié » et, d’autre part, les élections européennes et la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante au sein de la Commission d’ici juin 2009.
Dans ce cadre, à défaut d’une véritable « Union européenne de défense », la Politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD), instrument de la première, s’inscrivent dans une triple logique qu’il convient d’analyser sous une démarche collective et comparative, eu égard aux différentes perceptions des forces armées des 27 États : autonomisation, consolidation et approfondissement tout en préservant la capacité d’action militaire nécessaire à tout État pour préserver les éléments constitutifs de sa souveraineté.
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