En cette année électorale, où plus d’une dizaine d’élections présidentielles auront lieu en Amérique latine, la course se resserre au Mexique. Profitant du manque de vision de ses principaux adversaires et des luttes intestines au sein du Parti de la Révolution Institutionnelle (PRI) et du Parti d’Action Nationale (PAN), Andrés Manuel López Obrador (AMLO), du Parti de la Révolution Démocratique (PRD), s’est positionné comme étant l’homme politique le plus populaire du pays dès la première moitié du mandat de Vicente Fox, élu en juillet 2000. AMLO menait confortablement dans les sondages depuis plus de trois ans. Par contre, depuis les nominations des candidats des deux autres grands partis en novembre 2005, Felipe Calderón Hinojosa du PAN et Roberto Madrazo du PRI, l’écart entre López Obrador et Calderón, qui avoisinait les 10% en janvier 2006, a fondu, au point où Calderón devance maintenant AMLO dans plusieurs sondages. Madrazo, pour sa part, perd du terrain depuis plusieurs mois, se retrouvant loin derrière, en troisième position. De même, depuis la création des deux alliances – la coalition de gauche Por el bien de todos, qui réunit le PRD ainsi que deux tiers partis, le Parti des Travailleurs (PT) et Convergencia por la democracia - ainsi que l’Alianza por México, formée du PRI et du Partido Verde Ecologista Mexicano (PVEM), les positions sont bien campées.
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