Depuis plus de 50 ans, le conflit perdurant en Colombie a su s’adapter aux réaménagements intervenus au sein de l’ordre mondial. Malgré sa longue culture démocratique et sa forte économie, la Colombie se développe sous l’emprise de la violence : plus de 3 000 enlèvements et disparitions, et plus de 25 000 victimes annuellement contribuent à maintenir un état d’insécurité au sein de la population civile et font fuir les investisseurs étrangers. Longtemps considéré comme un conflit de faible intensité, traversé par des périodes de paix et de guerre, le conflit colombien, de par son étendue, a récemment vu la violence se généraliser et atteindre des niveaux sans précédent1. Depuis l’échec du dernier processus de paix, en 2002, une nette augmentation du nombre d’incidents violents a été enregistrée, touchant maintenant les villes et un nombre toujours plus grand de civils, engendrant ainsi le déplacement de milliers de personnes fuyant la guerre2. Aujourd’hui, le conflit entre le gouvernement, les paramilitaires et les guérillas est reconnu pour
ses violations toujours plus fréquentes du droit humanitaire et des droits de la personne.
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