Études du CQEG n°2
Jérémy JAMMES, Frédéric LASSERRE, Éric MOTTET et Gauthier MOUTON
East and Southeast Asian Energy Transition and Politics
Éric Mottet est professeur de géopolitique au département de géographie de l’Université du Québec à Montréal, co-directeur de l’Observatoire de l’Asie de l’Est (OAE) et directeur adjoint du Conseil québécois d’études géopolitiques (CQEG).
Gauthier Mouton est candidat au doctorat en science politique à l’Université du Québec à Montréal et chercheur à l’Observatoire de l’Asie de l’Est (OAE).
Pour consulter la publication : https://cqegeseiulaval.files.wordpress.com/2020/07/etudescqegno2-trans-c389n-asia-final-1.pdf
Résumé
Parler de la transition énergétique en Asie de l’Est revient à la placer au seuil d’une relation à la fois historique et transitoire avec les besoins, la production et la consommation d’énergie dans le contexte de l’Asie de l’Est et du Sud-Est. Pour cette raison, chacun des articles de ce numéro spécial replace, à sa manière, la question des politiques énergétiques dans l’évolution historique vécue par les pays de la région ou par les instances intergouvernementales régionales (Commission du Mékong, Association of Southeast Nations asiatiques (ASEAN), ASEAN +2, +3, +4). Malgré les vœux sans fin de maintenir un esprit collégial et coopératif entre les partenaires et voisins de la région et malgré les pressions / accords internationaux, ces organismes ont constamment du mal à réaliser leur mission initiale. À des degrés divers, la diversité caractérise non seulement les modes de gestion de cette transition énergétique, mais aussi les stratégies adoptées pour répondre aux enjeux énergétiques et environnementaux de facto. En outre, ces défis environnementaux sont davantage abordés à partir d’un point de vue de politique intérieure plutôt qu’internationale ou mondiale.
Les trois chapitres ci-dessous mettent en évidence la complexité des politiques énergétiques adoptées en Asie de l’Est et du Sud-Est, qui fait l’objet d’arbitrages politiques et économiques se déroulant sur plusieurs fronts (national, régional, international) sous des formes institutionnalisées (ASEAN, COP21, etc.) ou autre (décisions interministérielles bilatérales). Le large éventail d’actions et de défis, la coordination insuffisante des politiques énergétiques et la concurrence entre les différents acteurs gouvernementaux et institutionnels ont jusqu’à présent écarté la possibilité d’une politique commune, unifiée et unidirectionnelle en Asie, de l’Est ou du Sud-Est.
Mots-clés : transition énergétique, Asie de l’Est, Asie du Sud-Est, politique, économie, région.