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Recensions

Romain Lecler est professeur au département de science politique et chercheur au Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM)

Au cœur des mondes de l’aide internationale. Regards et postures ethnographiques

Critique internationale N° 86, janvier-mars 2020, p. 227-230


Découvrez, dans le dernier numéro de Critique internationale, un article de Romain Lecler, professeur au département de science politique de l’Université du Québec à Montréal et membre du Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM).

Lecler Romain, « Marion Fresia et Philippe Lavigne Delville (dir.) Au cœur des mondes de l’aide internationale. Regards et postures ethnographiques, Paris, Karthala-IRD-APAD, 2018, 364 pages. », Critique internationale, 2020/1 (N° 86), p. 227-230. DOI : 10.3917/crii.086.0227.

Disponible pour achat : https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2020-1-page-227.htm

« Comment pensent et agissent les professionnels de l’aide internationale et les agents des organisations nationales qui vivent de l’aide ou en dépendent ? » Telle est la question que posent d’emblée Marion Fresia, professeure à l’Université de Neuchâtel, et Philippe Lavigne Delville, directeur de recherche à l’IRD, qui font ainsi se rejoindre leurs travaux respectifs sur l’activité du Haut-Commissariat aux Réfugiés et sur les politiques du développement en Afrique subsaharienne. Auteurs de deux chapitres, outre l’introduction et la conclusion, les coordinateurs ont invité une dizaine de collègues et d’étudiants, souvent en début de carrière, à présenter ici une série d’enquêtes sur les professionnels de l’aide.
Dès l’introduction, M. Fresia et P. Lavigne Delville reconnaissent tout ce qu’ils doivent à l’« anthropology of development » qui, dans la lignée des travaux de James Ferguson et en opposition à la « development anthropology », se veut critique des discours de l’aide. Alors que les anthropologues ont souvent été enrôlés dans l’élaboration ou l’évaluation des politiques de l’aide et du développement (« development anthropology »), l’anthropologie du développement retourne en effet les outils de cette discipline pour étudier la conception même de ces politiques, en particulier les préjugés idéologiques ou moraux et les rapports de domination qui les sous-tendent.
Pour les deux chercheurs cependant, ces travaux négligent les dynamiques internes des organisations étudiées et le travail quotidien de leurs employés…

Mots-clés : Recensions
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