Résumé
Les transformations des systèmes de production, de transport et de distribution de l’énergie vers des modes d’organisation et de fonctionnement plus durables sont l’une des grandes évolutions structurelles du début de ce siècle. Catalyseur de cette dynamique, la notion de « transition énergétique » suscite de nombreux débats sur la pluralité de ses acceptions et interpelle de plus en plus le monde de la recherche. En effet, changer plus ou moins progressivement de système énergétique demande des innovations technologiques, territoriales et sociétales permettant de mieux exploiter les énergies renouvelables, de mieux (et souvent de moins) consommer l’énergie et, surtout, de réduire les nuisances territoriales. Malgré les injonctions des instances internationales (agences onusiennes, ONG environnementales, Commission européenne, etc.) qui véhiculent des discours relativement convergents, force est de constater qu’une grande hétérogénéité de pratiques se déploie. Cette remarquable convergence des discours à l’échelle mondiale sur la nécessaire transition énergétique dissimule mal les controverses et les conflits nécessaires à sa mise en œuvre locale.
Le présent ouvrage aborde ces divergences et interroge les dynamiques de changement à l’œuvre dans les pratiques de production énergétique en présentant des cas d’étude inscrits dans des contextes sociopolitiques, économiques, culturels et techniques variés et faisant état de processus de transitions énergétiques diversifiés (bourse des émissions de carbone, développement éolien, grands barrages ou encore stratégie énergétique régionale).
Éric Mottet est codirecteur de l’Observatoire de l’Asie de l’Est du Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM) et professeur de géographie professeur de géopolitique au département de géographie de l’Université du Québec à Montréal.
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