Résumé analytique
Depuis les dernières années, les processus de transformation en cours en Afrique sont de nature à susciter une interrogation sur la vision cachée ou affichée des décideurs africains. S’agit-il de « Make Africa Great Again » ou tout simplement d’un « Yes We Can » à l’Africaine ?
Une observation des positions officielles des dirigeants et des stratégies et dispositions institutionnelles concrètement prises laisse dégager un paradoxe. D’un côté, il faut surveiller le piège que représente la rhétorique de l’émergence, face à la tentation de réduire son usage à une tactique de diplomatie publique : légitimation d’un discours de type « Yes We Can », avec ses sous-entendus… De l’autre côté, la volonté de reconnaître la nécessité d’un développement endogène et autocentré, qui mise sur la construction de l’Afrique et sur la mobilisation de ses propres ressources diverses, dans un cadre d’action intégré est de nature à redonner à l’Afrique les clefs de son développement. On n’est pas loin du « Make Africa Great Again », dans un contexte de mondialisation.
Comment appréhender aujourd’hui la valeur symbolique des frontières dans cette dernière perspective, en prenant en considération les trajectoires nationales spécifiques et l’impérieuse pression des flux transnationaux ? Quels sont les partenariats nécessaires à une meilleure gouvernance du développement de l’Afrique et au maintien de la sécurité du continent ?
Le présent numéro de VigieAfriques s’y penche.
ISSN 2563-9242