Résumé
Le vent de protectionnisme qui souffle un peu plus fort sur les États-Unis depuis l’élection de Donald Trump et la remise en question de l’ALENA ont donné lieu à de nombreuses études et interventions sur les effets économiques de l’abrogation de l’ALENA. Les études américaines estiment presque sans exception que l’effet de la fin de l’ALENA serait négatif, une conclusion que soulignent les lobbies américains, dont la U.S. Chamber of Commerce qui prédit la perte de 187,000 emplois, une estimation identique à celle du Peterson Institute.
La multiplication de mesures protectionnistes par l’application d’enquêtes et de mesures antidumping et compensatoires américaines – entre autres, celles dans les domaines du bois d’œuvre et celles initiées dans l’acier et l’aluminium – et la menace de renégocier à l’avantage des États-Unis les dispositions relatives aux règles d’origine et au contenu nord-américain dans le domaine de l’automobile, l’accord de libre-échange avec la Corée...., soulignent l’existence d’un courant protectionniste qui pourrait donner lieu à la fin de l’ALENA. Cette note de recherche procède à un examen pertinent des études portant sur les effets de la fin de l’ALENA sur le Canada.