Résumé
Fin octobre 2014, Dilma Rousseff, du Parti des travailleurs (PT/ gauche modérée), est réélue à la présidence du Brésil. Au terme de ce quatrième mandat, le PT aura donc été au pouvoir depuis seize ans. Quand on se pose la question de qui a le potentiel de « briser » cette domination, on constate que les partis de droite ne l’ont certainement pas : les résultats électoraux des présidentielles depuis au moins 2006 indiquent que les partis conservateurs sont plutôt absents lors de celles-ci. A l’aide de l’élection présidentielle de 2010, cette chronique explique pourquoi les partis de droite du Brésil sont si faibles quand vient le temps d’élire le ou la chef d’État. A première vue, on pense à la dictature militaire qui a discrédité les partis de droite, mais y a-t-il aussi des facteurs explicatifs pour la faiblesse des partis conservateurs qui seraient à rechercher auprès des partis de gauche ?
Mots-clés : élections 2010 ; Brésil ; partis conservateurs ; partis de droite ; partis de gauche ; dictature militaire ; identification partisane
Abstract
Dilma Rousseff (Workers’ Party/ PT) was reelected as Brazil’s president in October 2014. At the end of what is now her second term, the PT will have been in power for sixteen years. The question that arises in this context is what other political parties have the potential to challenge the PT’s dominating position. As far as Brazil’s right-wing parties are concerned, they certainly do not : the conservative parties’ scores since at least 2006 imply that they are rather absent in presidential elections. By analyzing the presidential election of 2010, this article explains why Brazil’s right-wing parties are of such little influence when the time comes to elect the head of state. To suppose that military dictatorship has discredited and consequently weakened them seems obvious, but could there also be influencing factors from the left-wing parties that cause the right-wing parties’ weakness ?
Key words : 2010 elections ; Brazil ; conservative parties ; right-wing parties ; left-wing parties ; military dictatorship ; partisan identification