Ce papier cherche à montrer que les problèmes éthiques que posent les pratiques monétaires et financières dans la mondialisation néolibérale ne sauraient être analysés à partir de la seule critique aristotélicienne d’une certaine chrématistique, l’accumulation d’argent comme fin en elle-même. Dans cette perspective, une première section présente une conception de l’éthique tirée de l’analyse qu’en a proposé dans l’entre-deux guerres J. R. Commons, un des fondateurs de l’économie institutionnelle. Une seconde section délimite la place de l’éthique dans une conception régulationniste de la monnaie qui caractérise l’argent comme une forme spécifique au capitalisme de monnaie, caractérisée par son usage en réserve de valeur (capital-argent). Enfin une dernière section examine les implications de ces approches quant à la relation problématique entre argent et éthique caractéristique de la période de mondialisation néolibérale.
(suite dans le document joint)