UQAM

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l’intégration, servir de carrefour de recherche et participer au débat public.

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Afef Benessaieh (1972-2021)

Les Amériques en septembre 2002

septembre 2002

Ce mois-ci, les organismes multilatéraux se font une macabre concurrence à qui brandira les
pronostics économiques et financiers les plus bas pour l’Amérique latine et les Caraïbes. La
Banque interaméricaine de développement (BID) prévoit que l’Amérique latine connaîtra un
recul de l’activité économique de - 1,3 % pour l’année en cours, pour retrouver une croissance de
l’ordre de 3 % en 2003. La Commission des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes
(CEPALC) estime de son côté que pour ce qui va des premiers six mois de l’année, le PIB de la
région a chuté de plus de – 3 %, ce qui rend impensable qu’elle puisse atteindre les modestes 1,1
% de taux de croissance que l’organisme avait pronostiqué pour 2002. Enfin, le Fonds monétaire
international (FMI) calcule pour sa part que le PIB de la région connaîtra un recul de - 0, 6 %
cette année… De quoi faire réfléchir l’économiste en chef du Fonds, Kenneth Rogoff qui avoie
candidement que le FMI a encore beaucoup à apprendre sur les crises et les insuccès de ses
politiques. En fait, exception faite du Canada et, dans une moindre mesure, du Chili, qui
continuent l’un comme l’autre d’afficher de bons résultats (respectivement, 3,4 % et 2,2% de
croissance en 2002 selon le FMI), les choses vont plutôt mal dans l’ensemble des Amériques,
avec deux sujets de préoccupation majeure : le Brésil, toujours au bord d’une crise financière
majeure, et les États-Unis, qui se font maintenant ouvertement pointer du doigt par le FMI pour
l’ampleur de leur déficit et les risques systémiques que celui-ci fait peser sur l’économie
mondiale.

(Suite dans le document joint)