L’économie des États-Unis va mieux. Si, si, promis ! En témoigne la dernière estimation du taux de croissance réelle : + 4.2 % en rythme annuel au premier trimestre 2004, et + 4.1 % au dernier trimestre 2003. Et ce, après une croissance en rythme annuel de 8.3 % au trimestre antérieur !1 Du jamais vu depuis vingt ans… Alan Greenspan, voyant l’économie s’emballer, semble même prêt à relever les taux directeurs de la Federal Reserve (ceux-ci sont d’autre part à un niveau historiquement bas2). De quoi se réjouir donc, en cette année d’élection présidentielle, année à la croissance traditionnellement morne. Sauf que…
Sauf que le même Alan Greenspan s’inquiète publiquement de l’ampleur du déficit budgétaire annoncé pour 2004, à environ 500 milliards de dollars, alors que celui de 2003 était déjà de 375 milliards3. Sans parler du déficit du solde courant de la balance des paiements : + 61 milliards de dollars en 2003, à 542 milliards. Schizophrénie du grand argentier ? Malice ? Ou bien, plus simplement, sagesse ?
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