Un Sommet extraordinaire des trente quatre chefs d’État et de gouvernement des Amériques a été convoqué à Monterrey, au Mexique, pour les 12 et 13 janvier 2004. Cette convocation avait été faite par l’ancien premier-ministre, Jean Chrétien, en septembre 2002, histoire de faire le point depuis le troisième Sommet des Amériques tenu à Québec, en avril 2001, en vue de préparer l’ultime phase des négociations qui mènerait à ce qui devrait être le quatrième et dernier Sommet des Amériques, prévu pour le printemps 2005, en Argentine1. Les raisons évoquées à l’appui d’une telle convocation sont de trois ordres : premièrement, le contexte politique est fort différent aujourd’hui de ce qu’il était au sortir du Sommet de Québec, et même si les Amériques représentent la seule région au monde à disposer d’une Charte démocratique inter-américaine, qui a été adoptée le 11 septembre 2001, il n’en reste pas moins que plusieurs pays, dont l’Argentine, la Colombie, la Bolivie, le Pérou, le Vénézuela et Haïti, ont connu, ou connaissent toujours, des situations politiques difficiles ; deuxièmement, la conjoncture économique s’est nettement détériorée ces derniers temps, comme l’illustre le fait que la croissance ait été négative dans l’ensemble des Amériques en 2002, (-1,5%) ; et, troisièmement, plusieurs changements dans les personnels, les idéologies et les programmes politiques sont intervenus au cours de ces années, de sorte que le temps était sans doute venu de prévoir un face à face au plus haut niveau entre nouveaux et anciens élus. D’ailleurs, la rencontre de Monterrey marquera une sorte de baptême du feu pour le nouveau premier-ministre du Canada, Paul Martin, puisque ce sera sa première sortie sur la scène internationale depuis son entrée en fonction.
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