Appel à propositions :
Les flux énergétiques traversent les frontières, non sans y rencontrer quelques obstacles et forces d’opposition. Sources de tensions sociales et politiques à l’échelle régionale, ces flux génèrent aussi des disputes géopolitiques à l’international. Leurs impacts environnementaux, sociaux, économiques et même stratégiques soulèvent des questions complexes à l’égard des politiques publiques, souhaitables et réalisables.
Les acteurs de ces débats sur le transport des hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) sont variés et nombreux. À coup sûr, la science politique se doit d’interroger le rôle que doivent et peuvent jouer les organisations internationales, les États, les différents paliers de gouvernement ou les communautés autochtones à l’intérieur de leurs frontières respectives. Une compréhension complète de cette problématique ne peut toutefois faire l’économie d’un questionnement sur l’influence de l’appareil bureaucratique, des compagnies, des ONG et autre agents d’influence locale et/ou internationale sur le processus de développement et d’approbation de tels projets.
Pendant que des débats publics sur le bien-fondé des nouveaux projets de transport d’hydrocarbures se déroulent aux quatre coins du globe, des combats politiques, économiques et parfois militaires se mènent partout pour le développement et le contrôle de voies existantes et futures. Comment analyser les interactions et dynamiques entre les acteurs locaux et globaux engagés dans ces luttes à différents niveaux ? C’est la question synthèse générale que cet atelier propose d’explorer. Encourageant fortement les regards comparatifs et le dialogue interdisciplinaire, particulièrement entre les sciences sociales et les sciences juridiques, cet atelier accueillera toute proposition de communication qui promet d’éclairer une dimension de cette question.
Email de contact : breault.yann@uqam.ca