Émotions et démocratie
Les moments où « l’Histoire sort de ses gonds » (Michelet)
Le rôle politique des émotions et leurs effets d’ébranlement dans la culture démocratique nous intéresseront tout au long du cycle conjoint de cette année académique 2018-19. Nous scruterons les moments décisifs quand les autorités en place prennent peur et qu’elles transforment cet effroi en le projetant vers leurs ennemis, intérieurs ou extérieurs. Ce qui implique tout autant le passage par les représentations que leur transcription en termes d’actions politiques, de revendications populaires, de luttes de groupes.
On se demandera comment ces phénomènes qui traversent l’Histoire et qui accompagnent les révolutions, de l’Antiquité à la Modernité, relèvent également des combats d’opinion, des rivalités de l’imaginaire, et aussi de leurs déclinaisons concrètes dans des émotions et autres passions, qu’elles soient canalisées par des rites, du décorum, des discours, des manifestations, des massacres, des exécutions ou des fêtes collectives de l’unité rêvée.
Jeudi 11 octobre : Alexis Richard (Institut Grammata), Les émotions chez Démosthène : Le serment sur les morts dans le Discours sur la Couronne.
Avocat du diable : Vanessa Molina (Institut Grammata)