Local A-1715, pav. Hubert-Aquin, 400 rue Ste-Catherine Est, UQAM, Métro Berri-UQAM
Alors que la corruption, notamment rendue possible en raison de la faiblesse des institutions démocratiques, a des impacts négatifs sur la jouissances des droits humains, les cadres normatifs et institutionnels en matière de lutte contre la corruption et de protection des droits humains évoluent néanmoins en silo au sein de l’Organisation des États américains. Ils poursuivent toutefois l’objectif commun de participer à la consolidation des démocraties sur le continent américain et partagent à cette fin certains principes, soient la participation, la reddition de compte, la transparence et l’accès à l’information. Partant de l’hypothèse selon laquelle l’intégration d’une dimension axée sur les droits humains au sein des politiques de lutte contre la corruption peut réduire les opportunités de mise en place de pratiques de corruption, la conférence propose d’analyser dans quelle mesure les standards développés par la Cour et la Commission interaméricaines des droits humains en matière de participation citoyenne sont susceptibles de participer à l’opérationnalisation des mesures de prévention de la Convention interaméricaine contre la corruption, lesquelles sont optionnelles pour les États parties.
Après avoir complété sa maîtrise en droit international, puis entamé des études de doctorat, à l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève, Elise Hansbury poursuit actuellement ses études sous la supervision du Professeur Bernard Duhaime à l’UQAM. Membre étudiante du CIRDIS, elle est également chargée de cours à la Clinique internationale de défense des droits humains de l’UQAM, où elle travaille principalement sur des dossiers de défense des droits humains dans les Amériques. Membre du Barreau du Québec, Elise Hansbury a pratiqué le droit à Montréal puis à titre de juriste junior au sein du Département des normes internationales du travail à l’Organisation internationale du Travail, à Genève. Elle a de plus agi à titre d’assistante d’enseignement au sein du Département de droit international de l’Institut de hautes études internationales et du développement.
Bernard Duhaime est professeur régulier de droit international à la Faculté de science politique et de droit de l’UQAM. Le Pr. Duhaime enseigne principalement le droit international des droits humains et se spécialise dans le Système interaméricain de protection des droits de la personne. Il contribue à la promotion et la défense des droits humains depuis 1996, ayant travaillé ou collaboré avec diverses agences internationales et nationales de défense des droits de la personne, ayant pris part à de multiples missions d’observation et de formation sur le terrain et ayant produit de nombreux rapports institutionnels. Le Pr. Duhaime conseille ou a conseillé plusieurs organisations de défense des droits de la personne et des peuples autochtones, des avocats et défenseurs des droits humains, des organisations internationales et des États. Il représente ou assiste de nombreuses victimes et défenseurs des droits de la personne dans le cadre d’affaires contentieuses devant le Système interaméricain de protection des droits de l’Homme, les agences et mécanismes spécialisés de l’ONU, la Cour européenne des droits de l’Homme, etc. Il est l’ancien directeur et fondateur de la Clinique internationale de défense des droits humains de l’UQAM.