En collaboration avec l’Observatoire des Amériques et le Centre d’études et de recherches sur le Brésil, la Chaire Nycole Turmel vous invite au Séminaire interdisciplinaire sur l’Amérique latine (SIAL), dont l’objectif est de faciliter les échanges entre les étudiant.e.s qui travaillent sur des thématiques en lien avec l’Amérique latine, ainsi que les professeur.e. et chercheur.e.s associés.
Le 18 octobre prochain, le premier SIAL de la session d’automne aura pour thème le Mexique. Deux diplômées nous entretiendrons sur les différentes réalités mexicaines.
Catherine Rodriguez
"Pratiques folkloriques au coeur de la modernité du Mexique urbain"
La notion de mondialisation exprime deux réalités du monde contemporain : l’entrée des sociétés occidentales dans une ère dite postindustrielle et l’imposition du mode de pensée capitaliste sur l’ensemble des relations internationales. Si certains effets de la mondialisation sont positifs, des craintes se font également ressentir. La mondialisation a notamment représenté une série de transitions pour le Mexique. Alors que le passé rappelle sa spécificité, le futur représente l’accès au monde globalisé où une place de choix lui est offerte. C’est dans ce contexte que nous avons voulu, avec cette recherche en communication, comprendre les tensions entre tradition et modernité au Mexique, de même que la gamme des possibilités et impossibilités de coexistence de ces deux univers de signifiance, et ce, en étudiant un mode d’expression particulier : la danse folklorique. Le corps dansé devient une manière d’interpréter le monde, un espace où l’individu transmet la vision du monde d’un groupe social spécifique en son nom et au nom des autres. Cette présentation traitera de certains des constats majeurs dégagés suite à l’analyse des données recueillies lors du travail de terrain effectué à Querétaro, au Mexique.
Émilie Joly
"Perspective anarchiste de l’autodétermination des Peuples autochtones dans l’État de Guerrero"
La Police communautaire et la Coordination régionale des autorités communautaires (CRAC) de l’État de Guerrerro, au Mexique, sont des organisations qui ont développé un système de sécurité, de justice et de rééducation autonome de l’État, basé sur les us et coutumes autochtones. Quelles perspectives cette expérience peut-elle nous offrir pour conceptualiser le droit à l’autodétermination comme une réelle rupture de l’État ? Quels apports offrent des auteurs anarchistes pour repenser l’autonomie des Peuples autochtones ? Ces questions seront abordées en présentant les recherches effectuées dans le cadre du mémoire ’’Droit à l’autodétermination des peuples indigènes et autogestion : Le cas de la Police communautaire dans l’État de Guerrero (Mexique)’’.