PROBLEMATIQUE DE LA JOURNÉE
Il y a 25 ans, le président russe Boris Eltsine lançait un programme radical de libéralisation et de privatisation de l’économie, une « thérapie de choc » devant permettre au nouvel État de rompre définitivement avec le socialisme et son modèle de planification centralisée. Tandis que la société et les responsables politiques s’essayaient à la démocratisation et au pluralisme, la Fédération de Russie remplaçait l’URSS au Conseil de sécurité de l’ONU, promettant de rejoindre ce que l’on nommait alors à Moscou « le monde civilisé ». Une nouvelle ère historique de coopération internationale semblait s’ouvrir.
Or, ceux qui rêvaient de voir s’estomper les antagonismes Est-Ouest allaient peu à peu déchanter. Gravement affaiblie par la décroissance spectaculaire des années 1990, la Russie sera tenue à l’écart de l’intégration européenne, acculée à la périphérie d’un système international largement dominé par les États-Unis. Les vagues successives d’élargissement de l’OTAN ont consacré une asymétrie géopolitique que la Russie, nostalgique de sa puissance perdue, allait tâcher de combattre.
Depuis l’invasion de la Géorgie en 2008, et surtout depuis l’annexion de la Crimée et le déclenchement d’un conflit sécessionniste en Ukraine en 2014, le spectre d’une nouvelle guerre froide est sur toutes les lèvres. Le théâtre syrien a pris les allures d’une guerre par procuration à travers laquelle le président Vladimir Poutine tente de renégocier les rapports de force. Victime des sanctions économiques imposées par les pays du G7 et durement touchée par la chute du prix des hydrocarbures, la Russie a-t-elle aujourd’hui les moyens de ses ambitions ?
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