Étienne ROY-GRÉGOIRE, doctorant, Département de science politique, Université d’Ottawa
La gouvernance du secteur minier mondial donne lieu depuis plusieurs années à un certain foisonnement normatif, caractérisé notamment par la multiplication d’innovations normatives à portée transnationale. Outre le défi posé par l’évaluation de normes individuelles, dont plusieurs sont détachées d’institutions démocratiques nationales qui en garantiraient la légitimité, se pose le défi d’analyser l’interaction qui s’établit entre des normes déployées selon des logiques juridictionnelles distinctes. En se basant sur le cas guatémaltèque, cette présentation propose quelques pistes méthodologiques pour ce faire. Elle propose notamment d’appliquer des méthodes d’analyse du discours à certaines notions clés de la politique canadienne en matière de responsabilité sociale des entreprises et à évaluer leur interaction avec certains discours guatémaltèques portant sur l’activité minière, le développement, la conflictualité, la violence et les peuples autochtones. Elle plaide, au final, pour un élargissement de la perspective historique dans l’analyse de la gouvernance du secteur minier dans ce pays.
Étienne ROY-GRÉGOIRE est membre du CIRDIS. Il poursuit un doctorat à l’École d’études politiques de l’Université d’Ottawa. Il détient une maîtrise en science politique de l’Université du Québec à Montréal et un baccalauréat en anthropologie de l’Université de Montréal. Ses recherches portent sur les régimes de régulation du secteur minier, en particulier au Canada et en Amérique latine. Il a travaillé plusieurs années dans le domaine des droits humains en Colombie et au Guatemala.