Lorsque l’Algérie opte pour la libéralisation de son économie à la fin des années 1980, elle fait également le choix de s’ouvrir à la concurrence internationale. Depuis lors, la participation active à la mondialisation et la recherche d’une insertion dynamique dans les échanges internationaux constituent des priorités pour les autorités algériennes. Le projet d’adhérer au GATT (dépôt de candidature juin 1987) puis à l’OMC à partir de 1996 est une manifestation concrète de ce choix prioritaire.
Cet article est consacré à une analyse d’économie politique du projet d’accession de l’Algérie à l’OMC. L’hypothèse retenue consiste à analyser l’accession comme révélatrice des contradictions du processus de transformations institutionnelles et structurelles dans lequel est engagée l’économie algérienne. Cette dernière est confrontée à une double problématique : celle d’un pays en développement et celle d’une économie pétrolière peu diversifiée. Ces deux enjeux se recoupent puisque, outre la question de l’emploi résultant de la démographie du pays, le développement économique généralement s’accompagne d’une diversification productive qui réduirait la dépendance de la croissance algérienne aux fluctuations exogènes de ses ressources en hydrocarbures. Simultanément, de l’articulation des politiques commerciales et industrielles, principaux instruments de la diversification productive, dépend la réussite d’une stratégie de développement.
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