Avec :
Michèle Rioux, Professeure au Département de science politique à l’UQAM et directrice de recherche au Centre d’études sur l’intégration et la mondialisation (CEIM).
Etienne Roy Grégoire, Coordonnateur de l’axe gouvernance de la Chaire C.-A. Poissant de recherche sur la gouvernance et l’aide au développement.
Un aperçu du contenu :
La signature d’un traité de libre échange entre le Canada et la Colombie a soulevé une controverse articulée autour d’enjeux de droits de la personne. Les opposants de l’accord soulignent le taux particulièrement élevé d’assassinat de syndicalistes en Colombie ; ses supporteurs, d’autre part, remettent en question l’existence d’un lien entre libre-échange et violations aux droits de la personne. Ils argumentent que l’accord fortifie, en fait, les droits des travailleurs et contribuera à consolider une supposée amélioration de la situation des droits de la personne en Colombie. Cet accord s’inscrit, par ailleurs, dans le cadre d’une augmentation marquée des investissements canadiens dans le secteur extractif dans la région andine, investissements qui renvoient aux débats associant extraction des ressources naturelles et conflits armés. Quels sont, en définitive, les liens à faire entre cet accord commercial et les droits de la personne en Colombie ? Les mécanismes mis en place dans le cadre du traité sont-ils adéquats pour répondre à ces problématiques ? Existe-t-il des alternatives institutionnelles viables ?