Raphaël Canet, Jules Duchastel (directeurs), La régulation néolibérale. Crise ou ajustement ?, Montréal : Athéna Éditions, 2004 : pp. 175-200.
Résumé
Si les caractéristiques et les incidences économiques du néolibéralisme semblent largement établies, au point où l’on ne se questionne plus désormais sur la pertinence du modèle mais plutôt sur sa pérennité, il n’en est pas de même en ce qui concerne l’aspect politique de ce courant idéologique. Certes la mondialisation signifie l’avènement d’un marché global et la levée de toutes entraves étatiques aux flux de capitaux et de marchandises, elle incarne une nouvelle phase du capitalisme dont il convient d’interroger l’issue. Cependant, si le moteur du phénomène de mondialisation fut économique, elle est désormais largement largement rattrapée par ses implications politique. Le retour du politique dans la mondialisation, ce n’est pas simplement les contestations populaires et autres forums sociaux, c’est l’avènement d’un nouveau mode d’organisation politique faisant fi des notions classiques de souveraineté, de représentation et de légitimité.
Comprendre la régulation néolibérale des sociétés contemporaines et plonger dans les méandres de ses mécanismes à la fois politique et économique imposent de développer une approche globale du phénomène. C’est dans cette voie que nous engage cet ouvrage collectif qui aborde à la fois les mutations de l’agir politique et les transformations de la régulation économique, tout en fournissant des exemples concerts des incidences de la régulation néolibérale au Québec, au Canada et dans les Amériques.
Ont participé à cet ouvrage
G. Bourque, M. Bourque, R. Canet, I. Cheresky, F. Clermont, C. Deblock, G. Ducatenzeiler, J. Duchastel, M.-A. Gagnon, P. Graefe, F. L’italien, G. Melo-Pinzon, L. Pech, S. Perrault, O. Régol, R. Sarrasin, C. Slakmon et A. Veilleux.