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Bulletin du maintien de la paix

Exploitation et abus sexuels par le personnel des Nations unies : le cas de la MONUC


Alors qu’en décembre 2008, le Conseil de sécurité des Nations Unies autorisa le renforcement de la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) par l’envoi de 3 000 Casques bleus supplémentaires (S/RES/1856), l’opposition du gouvernement congolais à ce que ces troupes additionnelles soient composées de soldats indiens fût pour le moins surprenante. Dans la mesure où l’Inde constitue actuellement le principal pays fournisseur de troupes en République démocratique du Congo (RDC), la requête du gouvernement de Kabila est interprétée, notamment, comme un désaccord à l’égard des agissements de membres du contingent indien, notamment l’implication de certains Casques bleus (dont des officiers) dans des actes d’exploitation et d’abus sexuels.

La requête du gouvernement congolais doit également être envisagée dans la continuité du scandale sexuel et des nombreuses allégations d’exploitation et d’abus sexuels (EAS) par du personnel des Nations Unies qui, depuis 2004, ternissent la réputation de la MONUC. Certes, le cas de la mission de paix déployée en RDC représente un précédent dans la mesure où la large médiatisation d’actes d’exploitation perpétrés dans le cadre de cette mission, par des journaux de renom tels que le Washington Post ou le New York Times, a contribué à révéler une facette peu flatteuse du maintien de la paix. Néanmoins, ces comportements répréhensibles ne se limitent pas à cette seule mission de paix. Il faut reconnaître que le personnel onusien n’est pas le seul ayant été reconnu coupable de tels actes — le personnel humanitaire a lui-même fait l’objet d’accusations semblables au début des années 2000 – mais les données disponibles sur les EAS suggèrent que le personnel des Nations Unies n’est pas en reste et que les actes d’abus sexuels sont des pratiques répandues, (comme en témoigne d’ailleurs le rapport de 2002, de Save the Children UK et du HCR sur les EAS). Un autre rapport, celui du Prince Zeid Ra’ad Zeid al-Hussein, sur la stratégie globale visant à éliminer l’exploitation et les abus sexuels dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, dresse un sombre bilan sur les EAS : des cas similaires ont été répertoriés dans de nombreuses missions, en Bosnie-Herzégovine, au Kosovo, au Cambodge, au Timor Leste, en Afrique de l’Ouest, etc. [...]

Pour accéder au document officiel et complet, veuillez télécharger le document PDF ci-joint.

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